mercredi 28 juin 2017

La question du jour : le catch féminin est-il suave ?


































Il est peut-être temps de reconnaître que depuis la création de Soyons-Suave, nous n'avons jamais véritablement pris le temps de nous pencher sur ce qui, à priori, est très éloigné de nos préoccupations quotidienne, c'est à dire le catch féminin. 

Sachant qu'il est sans doute inutile d'expliquer que le catch féminin est, pour faire simple et concis, du catch mais avec des dames, venons en au sujet du jour, entièrement inspiré par la série "Glow" que nous avons regardé d'une traite, ce qui ne nous était pas arrivés depuis bien longtemps. 



































Disponible en intégralité (magie de Netflix) depuis quelques jours, "Glow" alias "Gorgeous Ladies Of Wrestling" et son visionnage n'explique en rien une de nos nouvelles disparitions, cycle infernal qui devrait d'ailleurs bientôt s'arrêter puisque nous récupérons enfin nos lundi. 

En 10 épisodes de 35 minutes, la série raconte comment un jeune producteur fan de catch engage un réalisateur de série Z afin qu'il conceptualise ce qui deviendrait, si le projet aboutit, la première émission de tv consacrée au catch féminin, le tout en 1985, ce qui veut dire couleurs fluo, gros brushings et pulls en mohair avec ajout de plumes. Et Pat Benatar !



Et c'est une comédie ! Et c'est plutôt drôle.  Et c'est enfin infiniment divertissant, avec une reconstitution des années 80 très euphorisante. 

Afin d'éviter, comme cela a été notre cas, d'avoir l'impression de découvrir l'eau tiède après simplement deux minutes de recherches molles sur internet, il est sans doute important de savoir que "Glow" est en fait l'histoire à peine transformée de "Glow", qui de 1986 à 1991, fut la première, seule et unique émission consacrée au... catch féminin. ET déjà c'était formidable, à l'image de ce gentil clip tourné à l'occasion du show numéro 100. 







































Le show original, tourné à l'hôtel casino Riviera de Las Vegas fut un triomphe et un véritable phénomène : magazines, photos, souvenirs divers, un show qu'on ne peut que regarder aujourd'hui en tentant d'éviter les fuites urinaires et les crampes des sourcils, tant on est amené à écarquiller les yeux devant autant de stéréotypes et de politiquement incorrect salvateur.

Arrêté brutalement après 5 saisons et pour des questions de droits ou de disputes entre les producteurs et les diffuseurs, "Glow" laissa de nombreuses catcheuses devenues des stars retomber brutalement dans l'anonymat et des milliers de jeunes filles orphelines de leurs idoles. Car personne n'avait prévu que les stars en collant et fortement maquillées, destinées à exciter les messieurs allaient devenir des porte-drapeaux d'un certain féminisme, d'un certain girl power avant l'heure.





















Le phénomène que fut "Glow" inspira en 2011 un documentaire assez sidérant et un revival qui amena certaines "anciennes" à se retrouver lors de soirées. C'est à l'une de ces occasions qu'elles apprirent qu'une de leurs anciennes camarades avisée avait acheté les droits d'exploitation du nom, de la série et de la marque et vendu le tout à Netflix pour en faire un show tv.

Inutile de préciser qu'aucune n'a touché un seul centime et n'a même été consultée lors de la préparation de la série. Alors pour revenir à la question du jour, oui, dans une certaine mesure, le catch féminin est suave ne serait-ce que parce qu'il laisse une place importante au travail du cheveu, à la coordination des couleurs et aux chorégraphies réglées au cm. Pour ce qui est des coulisses, c'est nettement moins suave mais c'est finalement ce qu'on peut dire de presque tout, non ? A l'exception de "Soyons-Suave, bien évidemment...




2 commentaires:

Jérôme (moins anonyme) a dit…

Sur la dernière affirmation, je demande leur avis aux représentants du personnel!

soyons-suave a dit…

Ils n'ont pas droit à la parole, vous le savez bien