mercredi 30 mai 2012

Pour le plaisir.



Soyons-Suave est très heureux de vous offrir une vue sur mer.

L'indice du Quizz de Josée.


Cela fait tellement longtemps que ce n'est pas arrivé que nous sommes un peu nerveux. Alors que nous préparons en avance ce post à paraître au moment où vous le lisez, le Quizz n'est toujours pas tombé. Bon sang !

Venons à votre aide (mais pas trop) en précisant que tout le monde connait notre invitée mystère et qu'elle est toujours parmi nous. Et pour que les choses deviennent limpides, voici :



Lumineux, non ? Merci de répondre à la suite de ce message et non de celui de lundi. A vos cellules grises.

Et maintenant dansons !


Pour ne rien vous cacher, parfois nous ne comprenons même pas ce que nous postons...

Pendant ce temps, à Hollywood...



Leia et Chewie découvrent le Madison...

La question suave du jour : peut-on faire ses valises comme Joan Crawford ?



Dans son extraordinaire manuel de savoir-vivre, savoir-recevoir, savoir-voyager, savoir-être moi, publié en 1971, Joan Crawford confiait enfin au commun des mortels ses secrets les plus intimes, et permettait à ses admirateurs de pouvoir, enfin, savoir dresser une table pour 4 sans faux-pas ou recevoir un prix pour l'ensemble de sa carrière avec grâce.

Etant comme toujours généreuse, elle poussait la confidence jusqu'à partager ce qui, on l'imagine, ne se transmet normalement que de mère en fille (là évidemment c'était compliqué), à savoir, l'art de bien faire sa valise avant, par exemple, une tournée en Amérique Latine.

Alors que l'été se profile et que se prépare la grande transhumance estivale, écoutons une fois encore Joan et faisons comme elle. Plus de place perdue et surtout : plus de plis.




Malgré la piètre qualité des scans, vous aurez compris que bien faire ses bagages est à la portée de n'importe qui. Cela ne nécessite qu'une employée dévouée dont la constitution robuste ne craint pas le lumbago et beaucoup, nous disons bien beaucoup de papier-bulles afin de suavement fourrer votre garde-robe.

Le papier-bulle pourra bien sur servir, au retour, pour emballer les objets décoratifs et précieux que vous n'aurez pas manqué d'acquérir. Merci Joan.


La pause nicotine de Lauren Bacall.

Chaque semaine, Lauren Bacall vient suavement nous rappeler tout l'attrait d'une pause nicotine au milieu d'une journée bien chargée. Elle laisse, sans aucune raison particulière, sa place aujourd'hui à Jayne Mansfield.


Ne craignez pas l'addiction, ce n'est qu'une cigarette par semaine.

C'est mercredi : soyons LGBT !

Chaque mercredi, Soyons-suave propose une tribune aux minorités opprimées, puisque la suavitude passe aussi par le respect et la compréhension. Quelqu'un a dit : "Il faut commencer par s'aimer pour pouvoir aimer les autres", ajoutons : "Il faut reconnaître la suavité de l'autre avant de s'attaquer à la sienne".

C'est donc avec fierté que nous vous offrons un roman lesbien, une moustache et un instant transgenre.

Le Brushing du jour.


Parce qu'on n'a jamais assez de hauteur, de laque et d'anglaises, revisitons les plus suaves créations capillaires. Et pour cette trois cent cinquante quatrième édition, Morgan Fairchild nous propose un modèle intitulé "Je ne suis pas celle que vous croyez".

lundi 28 mai 2012

Pour le plaisir.



Soyons-Suave est heureux de vous offrir un moment cellofrais.

Le Quizz de Josée.



Toujours mutiques, nous ne dirons pas un mot de l'inconnue (bon d'accord, c'est une femme) qui s'adonne au désopilant hula hoop.

Vous avez simplement à savoir que cette photo est évidemment "Google Image Safe" donc à moins de la connaître déjà, il va falloir être physionomiste. Indices mercredi au cas où. A vos cellules grises.

Et maintenant chantons !


C'est la première fois que nous entendons Tammi Terrell avant le Motown Sound. Si suave...

Pendant ce temps, à Hollywood...



Tippi ne se contrôle plus devant une cuillère de maïs...

La fin du Quizz de Bruno.


Enfin ! Enfin un Quizz qui tient plus de 60 minutes. Nous n'y croyions plus et remercions l'aide providentielle des fuseaux horaires qui n'ont permis à Josée de ne rendre à Romy Schneider son identité qu'à 01h10 du matin. Nous imaginons que, résidant dans l'hexagone, notre grande gagnante aurait démasqué l'inconnue en une poignée de secondes mais goûtons d'avoir de suaves visiteurs québécois.

Josée, vous voyez donc votre nom en noir sur gris cette semaine sur Soyons-Suave et recevez nos félicitations enthousiastes, ainsi que nos compliments pour les "photos mystères" du jeudi que vous proposez sur "Ciné Immortel" et qui nous agacent régulièrement. Quand on pense qu'à ce jour, votre Aramis du 17 mai n'est toujours pas démasqué... Mais que fait la police ?


Nous ne développerons pas inutilement les détails concernant la photo proposée par Bruno et dont Mlle Valentine de Luxe vous donnait, un peu rageuse car en retard, l'origine. Il s'agissait bien du prologue en noir et blanc de "La Banquière" de Francis Girod dans lequel en 1980, Romy Schneider était très homosexuelle, Jean-Louis Trintignant très méchant et Daniel Mesguish plutôt suave.

Pour tout vous avouer (encore des confidences, que nous arrive-t-il ?), nous avons l'impression de mal connaître Romy Schneider, ne l'ayant vue que dans les films passant à la télévision, ce qui est donc étrange puisque nous avons dû par conséquent voir l'essentiel de sa filmographie. Et pourtant, Romy nous échappe, Romy est pratiquement un mystère.

Evidemment, nous connaissons Sisi et Magda, Alain, "La Piscine", le poids des paparazzis et la fin tragique. Et bien sûr nous n'ignorons rien de "Pas de photo s'il vous plait, je suis une comédienne vous savez, je sais faire des trucs bien". Alors quoi ? Sont-ce les cheveux ? Le style, parfois expérimental et en perpétuelle évolution qui nous échappe ?



Finalement, nous avons admis depuis longtemps que tout ne pouvait s'expliquer et qu'il fallait accepter que la physique nucléaire, la sauce hollandaise, Philip Seymour Hoffman, le rosé, même bien frais et Romy Schneider restent à nos yeux mystérieux.

Et pourtant, quelques recherches sur Internet nous ont prouvé que, concernant Romy Schneider, nous faisions plutôt partie d'une minorité. Sous nos yeux ébahis, des sites par dizaines, des blogs, des poèmes et surtout de l'art, beaucoup d'art, rendant hommage à cette comédienne disparue en 1982.

Laissons donc humblement la place à ceux qui ont su comprendre Romy : 12 magnifiques illustrations de sa grâce.












Et si vous vous demandez pourquoi 12 et non 8 ou 25, c'est pour vous permettre de faire de vos blanches mains un très suave calendrier... Non, ne dîtes rien. Cela nous fait très plaisir.

Le String de la semaine.

Même si l'idée semble impossible, on peut cependant être suave en string. Chaque semaine, la preuve en image.


Et cette semaine, par solidarité, notre ami le String est à la plage.

Le Brushing du jour.


Parce qu'on n'a jamais assez de hauteur, de laque et d'anglaises, revisitons les plus suaves créations capillaires. Et pour cette trois cent cinquante troisième édition, Tammi Terrell nous propose un modèle intitulé "Motown Chic".

C'est lundi !



Et c'est férié de surcroît. Faîtes donc une pause dans le coordonné mais n'oubliez pas, avant de sortir, de vous protéger la tête.

dimanche 27 mai 2012

Une caresse avant de nous quitter.



C'était le 34e numéro de "Soyons-Suave Weekend". A la semaine prochaine.

La promenade du dimanche.

Puisqu'il n'est pas conseillé de rester une journée entière entre quatre murs et que l'air frais est en tout point salutaire, Soyons-Suave vous propose d'aller vous aventurer dans de nouvelles contrées découvrir d'autres suaves horizons.


Suaves visiteurs, nous avons un aveu à vous faire : nous avons été égoïstes. Voilà des mois que nous allons régulièrement chercher un peu de chaleur et succomber au démon du rythme sur l'extraordinaire "Tam Tam & Mélodie" et nous ne vous en avions rien dit. C'est mal. Mais c'est en passe d'être réparé.

Depuis 2005 (nous n'étions alors que des enfants), l'hôte de cette ode à l'exotisme musical propose d'invraisemblable albums à télécharger, pour la plupart introuvables évidemment et copiés à partir des vinyles originaux. Rien n'y manque, ni les pistes de lecture, ni les pochettes face et dos, le tout avec un goût qui force l'admiration, le respect : nous sommes, avouons-le, à deux doigts de proposer "Tam Tam & Mélodie" à la béatification. Illustrations, prises presque au hasard, ce que vous pouvez y trouver :







Lorsque les pochettes seules provoquent l'envie irrésistible de prendre un billet pour Waikiki, imaginez ce que risquent de déclencher les heures d'écoute possibles sur "Tam Tam & Mélodie". Il est doux de se poser quelques instants le long d'un lagon endormi, un lei autour du cou, pendant que se prépare au loin un luau. Vous reprendrez bien un Mai-Tai ?

Et maintenant dansons !


Nous ne pensions pas, même dans nos rêves les plus fous, trouver un jour une touche Brazil sans laquelle un dimanche n'est pas complètement suave qui combine Broadway, les groupes vocaux et la bossa nova... La leçon du jour est donc qu'il ne faut jamais perdre espoir.

Les très suaves heures de l'histoire contemporaine : le jour où il fut temps d'inventer un nouveau gâteau.


En 1927, un ingénieur du son d'une quarantaine d'années, amoureux de la cuisine et qui habitait avec maman, mit au point dans son appartement d'Hollywood, après plusieurs centaines d'essais infructueux, un gâteau qui ne ressemblait à aucun autre. Dans les années 30 aux Etats-Unis, la pâtisserie laissait le choix entre les gâteaux au beurre, moelleux mais potentiellement raplapla et les génoises, aérées mais menaçant de sécher rapidement.

Triste temps donc pour les becs sucrés, jusqu'à ce que Harry Baker n'ait l'idée ingénieuse de combiner les principes de la génoise (on bat les blancs jusqu'à ce que mort s'en suive pour faire monter) et les charmes évidents des matières grasses. Son secret fut de mélanger de la levure, de la crème de tartre (sorte de bicarbonate) et de l'huile, mais ce qu'il se garda bien de dire.

L'autre invention du Brown Derby : la Cobb salad.

N'étant pas un professionnel des métiers de bouche mais conscient qu'il venait de donner naissance à quelque chose de rare, Harry, son nouveau gâteau sous le bras, fit le tour des restaurants de Los Angeles jusqu'à ce que les propriétaires du très select Brown Derby d'Hollywood ne tombent à la renverse en goûtant le chef d'oeuvre sans nom. Aérien mais riche, savoureux et pourtant assez peu calorique, le nouveau dessert fut instantanément inscrit à la carte du restaurant où se pressaient les stars de cinéma et devint la gourmandise préférée de Louella Parson.

Pendant 15 ans, le gâteau mystère d'Harry Baker va faire les délices des clients du Brown Derby et des célébrités qui commandaient à tours de bras au pâtissier amateur de quoi agrémenter les brunchs du dimanche. Lui seul en connaissant la recette, c'était parfait pour en conserver le secret mais insuffisant pour produire à un rythme industriel. En 1946, Harry Baker se retrouva sans argent et à deux doigts d'être expulsé de chez lui. Une seule solution s'offrit alors : vendre au plus offrant la recette tant convoitée.


L'histoire raconte qu'après avoir lu qu'en 1945, la deuxième femme la plus populaire des Etats-Unis était la déesse de la cuisine Betty Crocker, après, tout de même, Eleanor Roosevelt, Harry Baker décida de se rendre au siège de l'empire Crocker à Minneapolis afin de lui confier, contre une somme conséquente, la recette du mystérieux gâteau. Et s'il lui vendit bien en 1947 pour un prix encore aujourd'hui secret, les droits de son enfant, il ne put cependant pas la rencontrer, pour la simple et bonne raison qu'elle n'existait pas.

Sorte de Mamie Nova de la farine, Betty Crocker fut inventée en 1921 par le futur géant de l'agro-alimentaire General Mills qui souhaitant conférer une touche plus personnelle aux réponses des nombreux courriers qu'il recevait de consommatrices. On créa donc la parfaite interlocutrice, qui fut d'abord une voix à la radio et en 1936, on lui offrit enfin un visage, ornant dorénavant les emballages des nombreux produits General Mills. A partir de 1950, elle prit même corps, interprétée à la télévision par l'actrice Adelaide Cumming. Mais même sans cela, personne ne doutait de son existence réelle.


Betty Crocker devint rapidement si populaire que son nom se transforma en marque sous laquelle General Mills se mit à vendre des mix, préparations auxquelles il faut le plus souvent ne rajouter qu'un oeuf ou un peu de lait pour obtenir ce qui figure sur le paquet. Mais l'idée géniale de la société de minotiers fut d'inclure sur chaque emballage un coupon à découper, permettant d'obtenir en échange des ustensiles, des fiches cuisines puis des livres de recettes. En peu de temps Betty Crocker fut dans tous les foyers.

Betty Crocker accompagna la ménagère américaine durant la crise économique de 29, les restrictions de la seconde guerre mondiale, leur apprit à garder un mari et la ligne. C'est donc naturellement elle qui introduisit dans le numéro de mai 1948 du magazine "Better Homes and Gardens" la plus grande révolution culinaire depuis un siècle (dixit la publicité accompagnant la recette), le gâteau de Harry Baker, enfin baptisé d'un nom : le "Chiffon Cake".


La vague "Chiffon" dévasta tout sur son passage et entre 1948 et 1960, rares furent les repas qui ne se terminèrent pas par un Chiffon, à l'orange (recette originale), au citron, puis à la noix de coco, au sirop d'érable, aux noix de pécan, à la menthe, au chocolat, à la banane, à l'ananas et notre préféré, le noisettes - cerises. L'ingrédient mystère qui conférait au gâteau sa différence, rappelons-le, de l'huile, fut rapidement dévoilé et remit en mémoire les heures créatives des rationnements quand on s'adonnait à ce qui semble encore aujourd'hui fort improbable : les gâteaux à la mayonnaise quand le beurre manquait.

Betty Crocker vendit bien sûr de nombreux mix de Chiffon, en donna toutes les variations possibles dans son essentiel "Cook book" de 1950, vendu à ce jour à presque 30 millions d'exemplaires. Naturellement, le Brown Derby, au moment de sortir son propre livre de recettes, y ajouta la recette mystère, heureux de découvrir, enfin, comment était fait le dessert qui avait contribué à sa renommée. Harry Baker, lui, disparut, contemplant, de loin et très riche, le succès de son invention.


Même lorsqu'elle est sucrée, une mode n'est pas éternelle et petit à petit, le Chiffon lassa, laissant sa place à d'autres délices que Betty Crocker, entre autre, commercialisa. Rions de voir qu'en 1966, elle invitait à découvrir les cupcakes, qui mirent donc plus de 40 ans à traverser l'Atlantique.

En 1963 cependant, le Chiffon se propulsa en première place des hit-parade lorsque, sous la forme de Judy Craig, Patricia Bennett, Barbara Lee et Sylvia Peterson, il chanta "He's so fine". Rien à voir nous direz-vous ? Pas si sûr...


Loin de n'être qu'un souvenir du passé, on peut encore aujourd'hui croiser des Chiffon Cakes dans des épisodes de Mad Men mais surtout au Japon où il est toujours très populaire, notamment parfumé au thé matcha. Son orthographe a beau être "Shifon", cela ne trompe personne.

Et si vous voulez en savoir plus sur "Betty Crocker", nous ne pouvons que vous conseiller la lecture de "Finding Betty Crocker", qui retrace, avec recettes et énormément d'humour, la saga de la plus célèbre cuisinière n'ayant jamais existé. Un livre évidemment à feuilleter en croquant dans une part de Chiffon. Evidemment.