lundi 27 février 2012

C'est lundi.



Et nous vous souhaitons 15 jours d'une suavité à nulle autre pareille. A bientôt, sans oublier que "Soyons-Suave Weekend" sera là, lui, jusqu'à notre retour.

dimanche 26 février 2012

Une caresse avant de nous quitter.



C'était le vingt-et-unième numéro de "Soyons-Suave Weekend". Comme vous pouvez le constater, nous sommes sur le départ et vous abandonnons lâchement pour 15 jours de break bienfaiteur et salutaire.

Voilà qui n'est pas suave vous dîtes-vous sans doute ? Pas d'inquiétude, malgré notre absence, votre supplément détente sera au rendez-vous la semaine prochaine et même celle d'après, un peu allégé, certes, mais de quoi apporter une petite dose de suavité à la fin de semaine. Nous en voulez-vous un peu moins ? Nous l'espérons car vous nous manquez déjà.

A très vite. Et pendant notre absence, évidemment : soyez suaves !

La promenade du dimanche.

Puisqu'il n'est pas conseillé de rester une journée entière entre quatre murs et que l'air frais est en tout point salutaire, Soyons-Suave vous propose d'aller vous aventurer dans de nouvelles contrées découvrir d'autres suaves horizons.


Crée en 1945 par le premier magnat noir de l'histoire de la presse américaine, Ebony fut lancé comme un "Life" pour les lecteurs afro-américains, tentant, à une période plus que confuse, de proposer une image positive d'une population considérée comme secondaire. C'est à la une d'Ebony que parurent pour la première fois Dorothy Dandrige ou Lena Horne quand elles devaient encore passer par l'entrée de service alors qu'elle était pourtant en tête d'affiche dans les casinos de Las Vegas.

Pour les mêmes raisons, Ebony fut obligé de faire réaliser ses propres pages publicitaires pour des produits de consommation courante qui ne communiquaient qu'avec des mannequins blancs. Le résultat fut souvent bien plus suave, disons que brusquement, la perspective de voyager en bus devenait presque séduisante...






Lancé il y a quelques mois, le tumblr d'Ebony met en ligne certains trésors du magazine, dont vous pouvez par ailleurs feuilleter des décennies entières sur Google Book. Tout comme "l'Homme en capsules" d'hier, c'est aussi un pan de l'histoire des Etats-Unis, mais cette fois dont on peut même faire des sacs.

Et maintenant dansons !


La touche Brazil sans laquelle un dimanche n'est pas vraiment suave. Le soleil est pour bientôt mais vous a-t-on déjà rappelé la suavitude immense de Vladimir Cosma ?

Les très suaves heures de l'histoire contemporaine : le jour où Ann Richards prit une très mauvaise décision.


Alors que l'année 1961 commence à peine, la jeune et très jolie chanteuse Ann Richards, 26 ans, est un peu circonspecte. Elle a beau tenter de relativiser sa situation, elle parvient toujours à la même interrogation : comment est-il possible qu'elle se sente si perdue quand il y a à peine trois ans, le monde semblait lui appartenir ?

Elle a bien sûr quelques éléments d'explications à ce phénomène et ce qui lui vient immédiatement à l'esprit est son récent divorce. Comme pour beaucoup d'autres personnes, se séparer de l'homme qu'elle aimait, qui plus est, père de ses enfants fut une chose très douloureuse. Et elle s'en remet plutôt difficilement.


Mais c'est encore plus compliqué lorsque votre ex-mari est également le pygmalion, l'arrangeur et le chef d'orchestre à qui vous devez votre popularité. Depuis 1955, Ann Richards était madame Stan Kenton. Elle ne l'est plus. Et soudain tout semble moins évident.

Ann a tout juste 20 ans lorsqu'elle fait la connaissance de Kenton, quelques mois seulement après avoir mis les pieds sur une scène pour la première fois. Et lorsqu'elle comprend qu'il envisage de l'engager comme chanteuse dans son orchestre, la jeune femme manque de défaillir. On la comprend.


Depuis sa création en 1941, la formation de Kenton s'est non seulement fait un nom en proposant du "jazz progressiste" mais surtout, en lançant de jeunes chanteuses qui, après être passées derrière son micro, font d'admirables carrières. Elles se nomment Anita O'Day, June Christy, Chris Connor.

Ann Richards va cependant faire un peu plus que de suivre leurs voix. Elle épouse Kenton et lui donne rapidement deux enfants. Alternant tournées comme soliste de l'orchestre et pauses maternelles, en 1958, elle signe un contrat avec Capitol et sort un premier album remarqué, suivi d'un second en 1960. "The many moods of Ann Richards est un succès. Tout va bien.


Ne nous privons pas d'écrire une fois de plus que la vie est cruelle et paradoxale : cette phrase semble avoir été inventée pour Ann Richards. En ce début de 1961, Kenton a demandé le divorce pour des raisons qui resteront à jamais mystérieuses, alors même que sort le troisième album de Ann : "Two much", sur la pochette duquel les anciens époux se sourient tendrement. Inutile de préciser qu'il fut enregistré avant la séparation.

Ann continue donc, dans l'esprit du public, d'être madame Kenton alors qu'elle ne l'est plus. Son nouveau disque porte la marque de son ancien mari sur chaque morceau qui le compose. Elle doit, de toute urgence et avant de sombrer dans la schizophrénie, se redonner une identité. Voilà pourquoi elle s'enferme aussitôt en studio et enregistre un nouvel album qu'elle a décidé d'intituler "Ann, Man !"


Sans être réellement une révolution, "Ann, Man !" s'éloigne tout de même de sa précédente image de chanteuse de big band en optant pour un ton plus intimiste. Finis les cuivres, Ann chante avec une petite formation où la guitare domine, et surtout des chansons beaucoup plus suggestives que celles auxquelles elle avait droit jusqu'alors.

Le résultat la séduit tant qu'elle embrasse totalement ce qu'elle souhaite désormais être sa nouvelle image : celle d'une femme libérée, assumant son célibat et sa sensualité. Et quoi de mieux pour cela que de poser pour Playboy ? On connaissait la chanteuse, l'épouse, la mère. On allait à présent découvrir la femme.




Le numéro qui sort en juin 1961 ne va pas exactement avoir l'effet escompté. Si on a toléré de Marilyn qu'elle pose nue pour un calendrier alors qu'elle était encore inconnue et de Jayne Mansfield qu'elle affiche ses formes en 1955 dans Playboy, devenant l'une des premières célébrités se dévêtant volontairement pour le magazine, on grince un peu des dents devant les pourtant forts charmants clichés d'Ann.

Est-ce parce qu'elle est mère ? Est-ce parce que, comme le rappelle le magazine, elle est encore dans l'esprit des gens l'épouse de Kenton, par ailleurs fort respecté ? Est-ce parce la nuisette bleue est vraiment trop bleue ? Ann Richards voulait se montrer moderne et décomplexée, elle va le payer très cher.


Il est impossible de savoir le rôle que jouera Stan Kenton dans ce qui suivra, à peine sait-on qu'en découvrant les photos de son ex-femme, il interdira à quiconque d'en parler devant lui et n'adressera plus jamais la parole à Hugh Hefner, pourtant un ami de longue date. En tout cas, suite à son apparition dans Playboy, on résiliera le contrat d'Ann avec Capitol, les portes de la plupart des théâtres et night-club se fermeront. On l'avait vue nue, on ne la verra plus du tout.

Ann Richards enregistrera son dernier album en 1964, un live au "club des losers" de Los Angeles qui s'était fait connaître sur la Cienega Boulevard en affichant, chaque semaine, le nom d'une personnalité qui s'était particulièrement ridiculisée dans l'actualité. Ironie ? Auto-dérision ? L'album sortira sur un label confidentiel pour des ventes qui le seront tout autant.



En 1982, à 46 ans, Ann Richards se suicidera d'une balle dans la tête dans son appartement de Hollywood. Eut-elle tenu un tout petit peu plus longtemps, elle aurait sans doute été touchée de la réédition en cd de ses 4 albums studio et même de la sortie d'un inédit en 1993, consacré à ses prestations live avec l'orchestre de Kenton.

Il demeure cependant quelques fans qui se souviennent d'elle, non pas simplement comme d'une femme qui eut la mauvaise idée de se déshabiller mais comme d'une chanteuse douée et malheureusement très sous-estimée. Nous ne savons pas ce qu'il en est pour vous mais la voix d'Ann nous enchante, toujours. Et c'est finalement ce qu'il y a de plus suave à retenir de cette histoire.

Vous n'allez tout de même pas sortir en cheveux ?



Ce n'est pas parce que nous sommes dimanche qu'il ne faut pas faire un effort. Catherine Spaak propose l'option "Funérailles chics".

L'Infirmière du dimanche.

Nous sommes très heureux de vous présenter notre amie, "l'infirmière du Dimanche", dont l'altruisme, le dévouement et l'uniforme virginal sauront rendre encore plus suave cette journée de célébration.


Et pour sa nouvelle journée de travail, l'Infirmière du dimanche découvre qu'elle manque cruellement de souffle...

samedi 25 février 2012

Un café avant de partir ?



Noir et sans sucre pour nous, merci. Et à demain.

L'idée collection du weekend.

Parce qu'on ne peut pas éternellement décoller des timbres et empiler des boites de camembert, Soyons-Suave vous suggère de temps à autre de nouvelles idées à collectionner, de quoi occuper votre temps libre et éblouir vos amis, tout en restant suave.


Il fut un temps où toutes les bouteilles contenant des liquides destinés à la consommation s'ornaient d'une capsule, que l'on pouvait enlever à l'aide d'un décapsuleur ou de ses molaires pour les moins à cheval sur la santé bucco-dentaire. Plus on buvait, plus on possédait de capsules, plus on devait faire d'allers et retours à l’ancêtre de la déchetterie, généralement le trottoir.

Jusqu'au jour, probablement dans les années 40 et vraisemblablement aux Etats-Unis où quelqu'un eut l'idée, non seulement de recycler son stock mais en plus de s'essayer à l'expression artistique. Le résultat fut sidérant et "l'homme en capsules" était né.


Selon nos informations, fabriquer des "hommes en capsules" fut l'un des passe-temps préférés des boys-scouts américains qui les proposaient ensuite lors de kermesses dont les fonds servaient généralement à réparer des toitures d'églises ou préparer des larges chaudrons de soupe pour les nécessiteux.

Ceci explique trois choses : pourquoi les "hommes en capsules" se trouvent en abondance aux Amériques, pourquoi aucun ne se ressemble et enfin, à quoi ils doivent leur aspect "art brut" louchant vers l'art primitif, aux confins parfois de "Est-ce fait par des handicapés ? ".

Ajoutons, mais ce n'est qu'un commentaire personnel, que cela permet peut-être également de comprendre pourquoi, dans certains cas, "L'homme en capsules" arbore un look "Ma'me Scarlett" très politiquement incorrect aujourd'hui. L'adolescent blanc et américain des années 50 était encore un peu confus en matière de représentation raciale.





Quoi qu'on en pense, si on considère que "l'homme en capsule" est unique, très vintage et peut aussi bien servir de cendrier que de coupelle à noix de cajou, on comprend aisément pourquoi il est hautement collectionnable, ce que d'autres ont réalisé puisque, d'accessible et même donné, il est devenu presque cher et à la limite de l'escroquerie, en tout cas sur Ebay.

Un conseil : on peut se laisser facilement envahir par "l'homme en capsules", qui se révèle lorsqu'il est en nombre mais occupe alors beaucoup d'espace. Nous en possédons une trentaine qui trône dans ce qui était autrefois notre salle de réunion. Mais ce n'est qu'un petit sacrifice pour jouir de son haut degré de suavitude. C'est un petit bout de l'Amérique et l'Amérique, c'est le rêve, n'est-il pas ?

Et que mange-t-on ce midi ?



Des tartines contre la routine.

L'instant Mode du Week-End.



Serions-nous passés à côté du poncho XXL ?

C'est samedi : soyons musical !


Il y a certains disques que nous aimerions ne pas connaître afin d'avoir la possibilité de les découvrir à nouveau pour la première fois. Notre première rencontre avec "Out of different bags" de Marlena Shaw eut lieu un jeudi il y a fort longtemps.

Nous n'avions jamais entendu parler d'elle et nous étions procurés son disque en aveugle. Nous ne sommes pas exactement tombés amoureux car nous ne sommes pas stupides et savons que toute relation sentimentale avec un vinyle est impossible mais enfin tout de même. Il se passa définitivement quelque chose. De fort suave et d'énorme.



Depuis Marlena est devenue une vieille amie et nous connaissons les grandes lignes de sa vie tumultueuse : chanteuse à 15 ans, retraitée à 18 afin de mettre au monde 5 enfants, revenante en 1962 et toujours là aujourd'hui à 70 ans, en tournée perpétuelle depuis une quinzaine d'années.

Malgré une vingtaine d'albums et deux tubes incontournables et interplanétaires, "Woman of the ghetto" et "California Soul", nous sommes toujours un peu surpris de voir qu'elle demeure une voix presque confidentielle, acclamée, certes, par des admirateurs de tous âges, fidèles et très enthousiastes mais relativement méconnue du plus grand nombre.

Est-ce parce qu'elle fut, successivement, chanteuse de charme pour Count Basie, égérie de la soul engagée des années 70, chanteuse blues et disco un peu pute dans les années 80 et désormais vétérane adulée ? Sans doute. On ne brouille pas les pistes sans perdre un peu de monde en route.


Quoi qu'il en soit, nous remercions chaque jour l'autorité suprême qui nous fit un jour croiser la route de Marlena, qui, comme Carmen McRae, ferait partie du grand voyage vers l'île déserte si vraiment nous étions obligés d'y aller. Jamais sans Marlena et voilà des années que cela dure, ce qui finalement contredit nos propos sur l'échec assuré d'une relation sentimentale épanouie avec un disque.

Il y a deux ans nous étions au New Morning pour la voir, l'écouter et la toucher. Cette femme, en plus, défend le retour du lurex. C'était trop beau pour être vrai.


Chanceux que vous êtes peut-être, vous allez donc découvrir "Out of different bags", premier album enregistré par Marlena Shaw, d'une suavité extrême, sensuel, sophistiqué, 11 mp3 parmi lesquels il n'y a, non seulement rien à jeter, mais même pas l'ombre d'un titre poussant à un semblant de moue dubitative.

Attention : vous risquez d'avoir envie de danser, de pleurer, de tomber amoureux(se) et définitivement de boire un martini dry, selon la liste de lecture suivante :

1. Matchmaker, Matchmaker
2. The eyes of love
3. Nothing but tears
4. Will I find my love today
5. It sure is groovy
6. I've gotten over you
7. Ahmad's blues
8. A couple of losers
9. I stayed too long at the fair
10. Alone together
11. Somewhere in the night



Et pour télécharger tout cela au format zip, vous savez comment faire.

Vous n'allez tout de même pas sortir en cheveux ?



Ce n'est pas parce que nous sommes samedi qu'il ne faut pas faire un effort. Bo Derek propose l'option "C'est moi qui l'ait fait".

Bienvenue dans Soyons-Suave Weekend !


Comme chaque samedi, Soyons-Suave devient "Soyons-Suave Weekend", c'est à dire la même chose, mais en plus "fin de semaine", un supplément détente qui vous permettra, sans erreur, d'affirmer que, oui nous sommes samedi, crévindiou nous sommes dimanche.

Et au programme de ce vingt et unième numéro : des chapeaux, une touche Brazil, une reine de la soul, de la mode, un café, une idée collection qui fera des jaloux et prendra de la place, une infirmière, une idée repas, une chanteuse qui dévoile tout et finit mal, une promenade et une caresse.

De belles histoires, de douces musiques, de chatoyantes couleurs pour vos yeux. C'est le weekend. C'est Soyons-Suave Weekend !

vendredi 24 février 2012

Pour le plaisir.



Soyons-Suave est heureux de vous offrir un duo de charme.

Connaissez-vous Jean-Michel ?

Jean-Michel est l'un de nos plus chers amis. Il adore être pris en photo et aime encore plus partager avec le monde ses plus suaves clichés. Certains disent qu'il est parfois trop suave alors que nous savons que la suavitude n'a pas de limite. Faîtes donc sa connaissance et bientôt vous-aussi direz "Jean Michel ? Bien sûr que je le connais !".


Jean-Michel, 24 ans, s'est vite mis à l'heure californienne.

Il aurait été suave qu'on pense à m'inviter...


Nous dirions même mieux : il eut été suave que l'on pensât à m'inviter...

Pendant ce temps, à Hollywood...



Sylvester, comme tout le monde, ne sait jamais quoi faire de ses gommes à mâcher usagées...

Et maintenant dansons !


Les ventilateurs, les robes panthère à franges et les plateaux à pan incliné ne pourront jamais empêcher le trouble qui accompagne toujours les premières notes graves d'une chanson d'Amanda Lear...

Lenny Kravitz présente l'Instant Fourrure de Soyons-Suave.



C'était l'Instant Fourrure de Soyons-Suave.

La question suave du jour : est-il temps de se remettre en forme ?


Sachant depuis fort longtemps que "l'excès en tout est un défaut" et que "rien ne sert de courir il faut partir à point", nous devons vous rappeler que dans l'optique d'une silhouette optimale au plein coeur de l'été, la fin de l'hiver est la période parfaite pour entreprendre une politique de grands travaux.

Cinq mois d'exercices en douceur et rééquilibrage alimentaire vaudront toujours mieux que de se faire coudre les lèvres 15 jours avant votre première apparition en maillot. D'autant que les professeurs ne manquent pas et qu'il faudrait une très grande mauvaise volonté pour ne pas trouver, dans la diversité des suaves méthodes proposées, celle qui sera la plus adaptée à vos besoins.






Perfection du corps mais également beauté de l'intérieur, vous prendrez également soin de vous muscler l'âme, ce qui est une évidence. Votre aura, aussi, a droit au bikini sans honte.