lundi 31 octobre 2011

Pour le plaisir.



Soyons-Suave est heureux de vous offrir, tout de même, en ce 31 octobre, un frisson.

Le Quizz de 20100COQ1



Nous avons fait notre possible et pourtant, nous n'échappons pas, en ce soir d'Halloween, à un peu de sang frais et quelques plaies sans doute purulentes... car une plaie est toujours purulente tout comme un rosé est bien frais et une baguette bien cuite. Merci 20100 pour le looping que vient de faire notre repas du soir.

Vous savez normalement que nous ne disons plus un mot sur les Quizz. Murmurons à peine que nous recherchons un monsieur toujours en activité. Cette image est, bien entendu, "Google Image Safe" donc ne tentez même pas de tricher. Pour le reste vous êtes seuls, avec vos petites cellules grises.

Il aurait été suave qu'on pense à m'inviter...



Nous dirions même mieux : il eut été suave que l'on pensât à m'inviter...

La question du jour : est-il suave de montrer ses aisselles ?




Il est vrai que l'aisselle n'est pas la première partie de son corps que l'on pense à dévoiler mais finalement, si le geste est harmonieux et l'exposition assumée, pourquoi pas. Quant à la question de l'épilation ? C'est à voir...


Pendant ce temps, à Hollywood...



Joan Collins a quelque chose à nous dire...

La fin du Quizz de l'anonyme de 10h04



Bobby Driscoll ! Voici le nom que nous recherchions et que 20100 a donné avant tout le monde. En quelques mois notre gagnant a démasqué Brigitte Bardot, Diana Rigg et Janis Paige ce qui témoigne d'une versatilité à toute épreuve mais qui semble inquiéter certains de nos suaves visiteurs qui commencent à réclamer un test anti-dopage.

Rassurez-vous, puisque nous avons l'honneur de le connaître hors du web, nous pouvons vous jurer que celui qui voit cette semaine son nom en noir sur gris sur Soyons-Suave ne s'adonne à aucune substance illégale. 20100 est simplement suave. Mimi Geron que nous saluons est simplement drôle. Merci à vous, Mimi, d'avoir égayé notre journée avec votre commentaire.


Bobby Driscoll, à l'instar de Jackie Cooper, Dean Stockwell, Freddie Bartholomew et bien entendu, dans un genre plus couettes, Shirley Temple, connut la célébrité très tôt puisque, débutant à 7 ans à la Fox, à 13 ans il recevait déjà un Oscar spécial pour l'ensemble de son oeuvre.

Et quelle filmographie pour quelqu'un qui n'avait pas encore découvert les joies de l'acné : entre ses débuts en 43 et ses triomphes dans "Mélodie du sud" et surtout "Une incroyable histoire" en 1950, il participa à 15 films, en 7 ans, côtoyant, entre autre, Myrna Loy, Lilian Gish, Anne Baxter ou Joan Fontaine.


Il y avait bien sûr eu, avant lui, d'autres enfants stars, mais Bobby Driscoll fut le premier à être pris sous contrat par LE studio qui semblait le plus apte à embaucher un acteur pré-pubère, Disney, bien décidé à diversifier ses productions et sortir du tout animation.

Driscoll fut en fait le premier acteur, tout court, à signer avec la firme de Mickey et la star du premier film "normal" qui établira le studio comme un concurrent potentiel de la MGM, Warner ou Fox : l'adaptation du classique de Stevenson "L'île au trésor".


Après des années passées à côtoyer des crayonnés et des feuilles de papier claque, il était sans doute rafraîchissant pour l'Oncle Walt de pouvoir enfin parler à ses personnages. Et il est évident qu'entre lui et Driscoll eut lieu une sorte de coup de foudre, qui eut pour résultat, non seulement de distribuer Bobby dans tous les films du studio mais surtout de ne plus jamais voir Walt sans Driscoll et Bobby sans Disney.

Propulsée star officielle, Driscoll apparût également dans la première production télévisée Disney, un programme destiné à lancer "Alice au pays des merveilles" et qui eut droit à une couverture médiatique sans précédent. On organisa même une sortie officielle, un "date" entre Driscoll et la jeune prodige britannique Kathryn Beaumont qui prêta sa silhouette et sa voix au personnage d'Alice. Vues aujourd'hui, les photos qui inondèrent la presse sont à la fois adorables et inquiétantes : ils ont 12 ans et semblent pourtant prêts à terminer la soirée dans un bar à cocktails, devant un martini et plus si affinités.




Logiquement, c'est Driscoll qui servit de modèle lorsque Disney mit en chantier "Peter Pan" et, avec Beaumont dans le rôle de Wendy, le studio tenait son Bogart et Bacall, son Gable et Lombard, un couple vedette qui devait simplement être au lit à 20h. Sorti en 1953 et en sélection officielle à Cannes, "Peter Pan" sera un triomphe, totalisant plus d'entrées qu'"Alice" et assurant à Driscoll une popularité énorme.

Ce sera pourtant pratiquement au même moment que Disney décidera de ne pas reconduire le contrat de la jeune star de désormais 15 ans, jugeant que son apparence d'adolescent ne convenait plus à l'image du studio. Etiqueté "acteur Disney", Driscoll se retrouva du jour au lendemain sans travail. Dans une des rares interviews qu'il donnera avant sa mort, il expliquera avoir eu alors l'impression d'être "jeté à la poubelle après avoir bien servi"... oui, c'est à peu près ça.


La suite pourrait être la trame d'un très mauvais téléfilm : décidant de mettre momentanément sa carrière entre parenthèses, Driscoll s'inscrivit dans un lycée d'Hollywood, sombra dans la drogue, fit de la prison, se maria, eut trois enfants en trois ans, quitta tout le monde pour New-York, fréquenta la Factory de Warhol, se découvrit une passion pour les collages avant de littéralement s'évaporer dans la nature.

En 1968, personne n'était plus capable de dire où il se trouvait, ni sa femme, ni sa mère, ni les quelques relations qu'il avait pu garder à Hollywood. De quoi vivait-il ? Mystère. Car si au cours de ses 7 premières années, Driscoll avait tourné 15 films, entre 1950 et 1960 il n'apparaîtra que 2 fois sur grand écran. Et pour le voir, il fallait, soit allumer son poste, soit se reporter à la rubrique des faits divers.



Vers la fin de 1969, la mère de Driscoll contacta les studio Disney afin qu'ils usent de leur influence pour l'aider à retrouver son fils. Le père de Bobby était mourant et souhaitait le voir avant de disparaître. Après de vaines recherches, une de ses empreintes digitales fut communiquée à la police de New-York qui découvrit qu'elle correspondait à celle d'un jeune homme retrouvé mort et sans papier un an plus tôt, le 30 mars 1968. Le corps n'étant pas réclamé, il avait été enterré dans une sorte de fosse commune dans la banlieue de NY.

La fin tragique de Peter Pan ne paraîtra cependant dans la presse que 3 plus tard, lors de la ressortie en salles en 1971 de "Mélodie du Sud". Les médias, désireux de savoir ce qu'étaient devenus les stars du film, découvrirent alors que l'adorable enfant était mort, probablement d'une overdose, dans une ruelle sombre et dans l'indifférence générale. On vous avait prévenu pour le scénario de très mauvais téléfilm...


Tout cela évidemment n'est pas suave du tout et sont encore moins suaves les rumeurs qui persistent encore aujourd'hui d'une relation amoureuse entre Driscoll et Walt Disney, qu'on découvre régulièrement pédophile ou nazi. Élevons-nous au-dessus de tout cela et souvenons-nous que Bobby Driscoll fut plus qu'un enfant star, il fut le seul enfant star que l'on n'a pas envie de gifler tant il est insupportable. Et ça, c'est beaucoup plus suave.

Le string de la semaine.

Même si l'idée semble impossible, on peut cependant être suave en string. Chaque semaine, la preuve en image.


Et cette semaine, notre ami le string a découvert qu'il était assez facile de recréer l'Afrique dans son salon. La semaine prochaine : les îles Tonga !

Le Brushing du jour.


Parce qu'on n'a jamais assez de hauteur, de laque et d'anglaises, revisitons les plus suaves créations capillaires. Et pour cette deux cent soixante septième édition, Barbara Eden nous propose un modèle intitulé "Détendez tout ! Détendez-vous !".

C'est lundi !



Autant l'annoncer franchement, météorologiquement parlant, la semaine va être catastrophique. Voilà pourquoi nous ne donnons qu'une légère consigne vestimentaire. Avant de sortir, songez simplement à coordonner vos vêtements au deuil que nous portons tous désormais : celui de l'heure d'été.

dimanche 30 octobre 2011

Une caresse et au lit.



C'était le quatrième numéro de "Soyons-Suave Week-End". A la semaine prochaine.

Le Panier Garni de Soyons Suave.



Soyons-Suave est maintenant sur Ebay et vous fait profiter du grand ménage d'automne qui nous a fait prendre conscience que beaucoup trop de suaves petites choses dormaient dans nos locaux quand elles pourraient aller dispenser leur suavitude chez d'enthousiastes nouveaux propriétaires.


Pour ce quatrième Panier Garni, nous nous autorisons une concession halloweenesque tout en restant suave et instructif puisque notre trio du jour se compose :

- de l'indispensable dvd de "La Baie sanglante" de Mario Bava avec, entre autre, Claudine Auger, dans une fort séduisante édition de 2006

- de l'album intitulé "Nancy Sinatra" de, et c'est une surprise, Nancy Sinatra, qui en 2004 marquera son retour dans les studios d'enregistrement

- de la toujours utile et surtout facilement transportable " Histoire du cinéma" de Gérard Betton parue aux Presses Universitaires de France, c'est à dire au PUF, un peu cornée mais encyclopédique.

La mise à prix est de 10 euros. Une fois que nous vous aurons dit que la ravissante bannette n'est pas fournie avec ce suave trio, il ne nous restera plus qu'à vous envoyer directement à la bonne page sur Ebay grâce à l'icône ci-dessous. Les enchères courent sur 5 jours.

Et maintenant dansons !


La touche Brazil sans laquelle un dimanche n'est pas totalement suave... et qui est aujourd'hui tchèque... la bossa-nova nous étonnera toujours.

La promenade du dimanche.

Puisqu'il n'est pas conseillé de rester une journée entière entre quatre murs et que l'air frais est en tout point salutaire, Soyons-Suave vous propose d'aller vous aventurer dans de nouvelles contrées découvrir d'autres suaves horizons.


Pour décrire l'univers merveilleux de Mondorama2000, empruntons cette courte introduction à son hôte : "Une sélection d'illustrations épatantes et en couleurs tirées d'encyclopédies françaises pour la jeunesse des trente glorieuses". Inutile de vous dire que dès "épatantes", nous étions conquis.

Existant depuis 2009, Mondorama2000 propose plus de trois cents entrées qui enthousiasmeront vos yeux ébahis. C'est coloré, instructif et toujours suave, même lorsque que cela explique la reproduction des lapins. Illustrations :






Passer en un coup d'oeil de Saturne à un sommet enneigé est un tour de force. Et lorsque vous aurez épuisé la collection invraisemblable de monsieur Mondorama, sachez qu'il possède une liste de liens pour vous perdre à jamais. Ce n'est pas une ballade aujourd'hui, c'est une année sabbatique.

Les très suaves heures de l'histoire contemporaine : le jour où Fabian retrouva son nom de famille mais perdit son slip.



En 1973, la carrière de Fabian, l'ancienne idole des adolescentes de la fin des années 50, est littéralement dans un cul de sac. Après avoir déchaîné les foules, Fabian a subi comme la plupart de ses congénères la folie Beatles et de façon plus générale l'invasion britannique. Star adulée en 1959, dès 1962 et après 11 tubes consécutifs, il ne vendait plus un vinyle.

Est-ce pour autant qu'il envisaga de se mettre la tête dans le four ? Point du tout ! Signant dès 1960 un contrat de 7 ans avec la Fox, il était parvenu à devenir un jeune premier convaincant. Son visage n'illustrait plus les unes de la presse musicale ? Il se rassurait avec les magazines de cinéma.




Il est indéniable que Fabian était plus à l'aise devant les caméras que derrière un micro. Sa carrière de chanteur avait presque été une plaisanterie et il est toujours, pour certains, l'heureux détenteur du titre envié de "Pire chanteur de tous les temps". Comment se fait-il qu'il ait cependant vendu des millions de disques ? C'est en fait assez simple. Il est devenu populaire dès ses premières apparitions à la télévision où ses grands yeux et sa banane ont joué pour lui.

Et puis ses producteurs, qui ne cachent pas l'avoir lancé comme Mattel sortirait un nouveau Ken, ont largement abusé du système "Payola" qui sera plus tard dénoncé et interdit par le Congrès américain. Il s'agissait ni plus ni moins que de payer les stations de radio pour qu'elles passent un artiste. Omniprésent sur les écrans et sur les ondes, Fabian est devenu une idole, dans un marché pourtant en apparence saturé.

Frankie

Ricky

Pat

Comment déjà ?

Vu de l'autre coté de l'Atlantique, on peut s'étonner qu'au même moment, la jeunesse américaine ait fait un triomphe à Frankie Avalon, Ricky Nelson, Pat Boone et, bien sûr, Elvis Presley, sans compter les succédanés plus ou moins éphémères qui suivirent. Mais n'oublions pas que plus ou moins au même moment nous trouvions, dans l'hexagone, de la place pour Sylvie, Françoise, France et Sheila sans pour autant avoir l'impression qu'elles étaient interchangeables.

Pat était donc le gendre idéal, Elvis le king, les deux loin devant Frankie, le rigolo des beach movies et Ricky le prince des ballades. Fabian, qui n'eut jamais l'honneur de décrocher un numero 1 et dut se contenter de la troisième place des charts au mieux de sa forme était quelque part au milieu, plus joli que Frankie ou Pat, moins "dangereux" qu'Elvis, plus accessible que Ricky.


Attention, cette vidéo peut être douloureuse...

Chantant "passablement", il va se retrouver au cinéma face à quelques géants qui salueront unanimement sa gentillesse. John Wayne, James Stewart, Bing Crosby, Peter Lorre, Vincent Price : si Fabian n'est jamais en tête d'affiche, il supporte assez bien le poids de ces superstars mais les choses se gâtent après "Le jour le plus long" dans lequel il figure comme les deux tiers d'Hollywood.

Entre 1965 et 1970, Fabian va avoir la malchance d'enchaîner une adaptation des "10 petits nègres" d'A. Christie dans laquelle il est le premier à mourir, un sous-James Bond réalisé par Mario Bava en Italie, deux films mettant en scène des courses de voitures, une production sur les méfaits de la drogue à l'école et une copie des "12 salopards". Point commun de tous ces films : personne ne va les voir.




Carrière musicale au point mort, filmographie à la dérive, Fabian avait de toute évidence senti qu'il fallait faire quelque chose dès 1970 puisque, et c'est l'un des rares intérêt de ce film surfant sur le succès de "Bonnie and Clyde", il avait insisté pour que son nom dans son intégralité figure sur l'affiche de "A bullet for the pretty boy". Pour la première fois Fabian devenait Fabian Forte, signe d'une évolution similaire à la décision de Karen Cheryl de devenir Isabelle Morizet ou de Zabou de révéler son Breitman.

Et c'est sous cette identité retrouvée qu'il va prendre la plus étrange décision depuis Raquel Welch pensant qu'on la prendrait enfin pour une actrice sérieuse en jouant un transsexuel dans "Myra Breckinridge" : poser nu dans Playgirl !


Fraîchement crée cette même année 1973 dans une volonté de participer à la vague féministe, Playgirl était l'alternative aux magazines de charme pour hommes et proposait enfin à un lectorat à priori féminin, des hommes objets. Dès son deuxième numéro, il avait permis d'observer plus en détail l'anatomie de George Maharis que, jusque là, seuls quelques messieurs avaient pu admirer mais c'est une autre histoire.

Se disant que finalement rien ne vaut un coup publicitaire fracassant pour revenir dans la lumière, Fabian Forte tombe donc le slip dans le numéro de septembre. Et voilà ce que cela donne :






Si poser nu est aujourd'hui aussi banal qu'ennuyeux, en 1973 il en va tout autrement. La séance de Fabian pour Playgirl fera bien parler d'elle mais pas dans le bon sens dans la mesure où elle finira de poser les clous sur le cercueil de sa carrière. Avec un peu de recul, Fabian lui-même considérera cette décision comme l'une des plus stupides de sa vie.

Heureusement lorsque tout espoir est perdu, il reste "la croisière s'amuse". Devenu une simple célébrité, Fabian Forte, son nom et ses sous-vêtements retrouvés, va s'engager sur la route bienfaitrice des séries tv et connaître les bonheurs sans équivalent des sitcoms et même de "l'île fantastique". Il remontera sur scène dans les années 80 aux côtés de... Frankie Avalon dans un équivalent avant l'heure de la tournée "Age tendre et tête de bois". Il milite aujourd'hui contre le diabète.