dimanche 14 février 2010

La fin du quizz



Attendait-il d'avoir une bonne réponse pour revenir parmi nous ? Est-ce le hasard qui le fait réapparaître par un coup d'éclat ? Quoi qu'il en soit, c'est l'Anonyme (mais est-ce toujours le même ?) qui voit cette semaine son nom en noir sur blanc sur Soyons-Suave (désolé Claire) pour avoir su reconnaître Veronica Lake sans sa mèche sur l'oeil.

Et il est vrai que sans cet artifice capillaire, il est assez difficile d'identifier celle qui fut pendant un temps très court la valeur sûre de la Paramount, enchaînant les succès avec Alan Ladd, couple qui n'était dû qu'à des questions de tailles, les 1m51 de Veronica étant les seuls du studio à ne pas faire remarquer les 1m60 d'Alan.



Précoce est sans doute le mot qui définirait le mieux la carrière et la vie de Veronica Lake, tant tout ce qu'elle fit , elle le fit tôt. Diagnostiquée schizophrène à 13 ans, elle fit son apparition à l'écran à 17 ans, se maria à 18, fut mère à 19, divorcée à 21, elle devint star au même âge mais à 26 ans la Paramount décidait de ne pas renouveler son contrat, à 29 le fisc la poursuivait, à 40 ans elle était devenue femme de chambre à New York et à 50 elle était morte.

Tout ceci n'est pas très joyeux et cela l'est encore moins lorsqu'on sait qu'elle était désespérément alcoolique, que son surnom à Hollywood était "the bitch" et que sa marque de fabrique, cette mèche tombant sur l'oeil qui fut imitée par des milliers d'admiratrices, elle dut la ranger derrière l'oreille pendant la guerre, après que de nombreux accidents se soient produits dans des usines d'armement où les femmes, coiffée à la Lake, se prenaient les cheveux dans des machines outils. La Paramount insista pour que Veronica, elle-même, porte la bonne parole et explique la nécéssité de se mettre aux turbans. Et tout cela est fortement ironique pour l'une des rares actrices dont on ne photographiait parfois que les cheveux.



Veronica Lake, même alcoolisée, n'était pas dupe de son talent approximatif et du fait que sa mèche jouait souvent pour elle. Elle appréciait cependant de n'avoir pas eu à se dévêtir pour se faire connaître mais d'avoir simplement eu à enlever son chapeau. Malgré tout, était-il nécessaire de lui proposer éternellement la même pose, qui l'associe maintenant et pour toujours à de l'après-shampoing, un canapé et un profil droit ?



Il est malgré tout suave de découvrir que la vie de miss Lake ne s'est pas totalement arrêtée en 1973. Tout d'abord parce qu'une partie de ses cendres furent retrouvée dans les années 80 chez un brocanteur de New York, mais surtout parce qu'elle connait depuis peu une très belle carrière dans le milieu assez pointu des poupées à tirages limités. Vous pouvez donc posséder votre Veronica, vous pouvez sans doute la coiffer, il vous en coûtera simplement une fortune.

Aucun commentaire: