dimanche 31 janvier 2010

Quelle encolure pour Lana Turner ?





Dans "Portrait in black" de Michael Gordon en 1960, la question n'est pas : Lana Turner va-t-elle être arrêtée pour le meurtre de son mari mais plutôt : bateau, américain, raglant ou Mao, de quelle forme sera son prochain décolleté ? Une préférence ?

Et pendant ce temps, à Hollywood...







On se met un peu n'importe quoi sur la tête.

De l'utilisation de la couleur : le fond bleu.







Et rendez-vous prochainement pour notre nouvelle série à la découverte de la gamme chromatique : le fond presque jaune.

Dans la même situation, qu'aurait fait Agnès Moorehead ?

Tant de choses à vous dire et si peu de temps : c'est pour cela que les nouvelles rubriques sont faites. Après le string, les chapeaux, la pensée du jour, le plaisir d'offrir, l'Instant Fourrure et le récent "plaisir coupable" du mercredi, sans parler des moins réguliers "suaves heures", "Découverte de la gamme chromatique", "dossiers secrets", "Que faire de suave" et "coulisses" de Soyons-Suave (observez les tags si vous êtes tentés par une intégrale ou un récapitulatif), nous sommes heureux de vous présenter notre dernier né.

Le principe est simple : un problème apparaît, pas de solution. Posons-nous donc la question : "Dans la même situation, qu'aurait fait Agnès Moorehead ?".



Et pour cette première, la réponse est : elle serait partie faire une promenade à vélo.

samedi 30 janvier 2010

La fin du quizz.


TheDivineFeud est fort, vraiment très fort, balèze même pourraient dire certaines et ce n'est donc pas sans raison qu'il voit cette semaine son nom en noir sur blanc sur Soyons-Suave. Notre mystérieuse inconnue était bien l'unique Agnès Moorehead, du temps de ses jeunes années, du temps où elle se demandait si son physique en dehors de canons à la mode n'allait pas être un frein à sa carrière, du temps où il fallait tout l'instinct d'Orson Welles pour percevoir chez cette déjà presque trentenaire l'impératrice à venir des seconds rôles, la tzarine des compositions inoubliables.


De cette magnifique actrice on sait finalement peu de choses, tant elle s'évertua à entourer de secret sa vie privée, mettant un point d'honneur à ne jamais répondre à la moindre question personnelle lors des rares interviews qu'elle acceptait de donner. Deux maris, deux divorces, un fils adoptif, voilà à peu près tout ce que l'on peut dire sur la plus célèbre belle-mère/sorcière de la télévision, dont même Elizabeth Montgommery, sa partenaire pendant les 8 années que dura "Bewitched" avouait ne rien savoir. Et lorsqu'on l'interrogeait sur le fait de participer au show au casting le plus gay de la télévision US, Elizabeth levait un sourcil en répondant "Vraiment ?".

Mais oui ! Vraiment Elizabeth. Des seconds rôles récurrents au regretté deuxième Jean-Pierre Dick Sargent, on ne compte plus les comédiens de la série qui firent leur coming-out et s'engagèrent pour certains, à l'image de la jeune fille jouant Tabatha, aujourd'hui grande activiste lesbienne. Mais alors Agnès ? C'était donc cela son secret ?


Les deux seules personnes qui pourraient éventuellement avoir à dire sur la vie si privée d'Agnès Moorehead ne se sont pourtant jamais exprimées sur le sujet : il s'agit de Debbie Reynolds et Susan Hayward. Si il est difficile d'envisager aujourd'hui que la seconde s'exprime enfin (la nouvelle sera triste pour ceux qui l'ignorent mais Susan nous a quitté en 1975, un an après Agnès et du même cancer contracté visiblement sur le tournage du "Conquérant"), Debbie Reynolds manifeste une certaine pudeur lorsqu'on évoque encore aujourd'hui le nom de celle qui était présentée dans les magazine comme sa meilleure amie et avec laquelle elle passait des soirées entre filles ou de longues heures à répéter ses rôles... Presque 40 ans séparaient les deux femmes mais l'attention, et l'affection dont une jeune fille a parfois besoin d'une ainée ne regarde pas le nombre des années.

Susan Hayward, incarnation même de l'hétérosexualité, reconnaissait en privé qu'elle pouvait tout obtenir d'Agnès Moorehead, qui vouait à sa rousse collègue une admiration sans borne. Mais Susan ne mangeait pas de ce pain là. Tout au plus savait-on, sur les tournages où elles se trouvaient toutes deux que si on cherchait Agnès, c'était dans le sillage ou la loge de Susan qu'on pouvait la trouver.



Le secret magnifique d'Agnès Moorehead était donc d'appartenir à ce qu'on appelait à Hollywood dans les années 50 le "Sewing circle", le club de couture en quelques sorte, terme très codé pour désigner les actrices parfois mariées par convention et qui, de toute évidence, préféraient la compagnie des femme. Greta Garbo hors concours, il est délicieux de découvrir que celle qui aurait pu sans conteste prétendre au titre de présidente de l'association, Barbara Stanwick, était en fait la Nemesis d'Agnès Moorehead. La raison en est toute simple : en 1943, alors que sa carrière se situe essentiellement sur les planches et à la radio avec Orson Welles, Agnès a la chance d'interpréter l'unique rôle d'une dramatique qui va faire date : la pièce radiophonique "Raccrochez c'est une erreur". La diffusion est une triomphe, à tel point que par 5 fois, Agnès va reprendre le rôle derrière le micro, jouer dans l'adaptation théâtrale et même graver la pièce sur disque. "Raccrochez c'est une erreur" est son "Lady Macbeth", son "Phèdre". Mais lorsque Anatole Litvak adapte le texte au cinéma en 1948, c'est à Barbara Stanwick qu'il confiera le rôle. Barbara est plus connue, c'est une star, Agnès n'est qu'une voix.

On peut se demander si Agnès Moorehead célébra au champagne la défaite de Barbara aux Oscars (la quatrième et dernière) pour ce film et trinqua plus tard avec Jane Wyman qui l'emporta cette année là sur les tournages des films de Sirk qu'elle partagèrent par la suite. Mais finalement nous ne nous posons pas la question. Car Agnès, comme beaucoup d'autres de ses consoeurs, trouva dans la foi un moyen d'accéder à la sérénité. Nous imaginons donc qu'elle pria plutôt pour elle, avec ses amies, entre deux séances de couture, ce qui est infiniment plus suave.

Pour le plaisir.



Soyons-Suave est heureux de vous offrir une vue enjouée de Limoges.

jeudi 28 janvier 2010

Que faire de suave alors que le froid revient ?

Les températures hivernales, dont la rigueur ne devrait nous surprendre, ont ceci de désagréables qu'elles nous poussent vers l'intérieur, qu'elles nous immobilisent dedans. Nous avons déjà évoqué ici même la possibilité de passer cette période d'hibernation avec allégresse en redécouvrant les joies du ping-pong par exemple, mais nous devons bien admettre les limites de la félicité que nous permettent d'atteindre une raquette et une balle en nitrate de cellulose. Comment donc s'occuper suavement quand tout nous pousse dehors mais que la pneumonie rode ?

Le temps est peut-être venu de revêtir un habit de lumière, choisir un fauteuil confortable et faire enfin signe à cet artiste dont vous vous êtes toujours dit qu'il devrait vous peindre ! La démarche paraîtra à certains un peu égocentrée mais il n'en est rien. Se faire faire son portrait est aujourd'hui un geste désintéressé et presque philanthropique qui permettra à un étudiant des Beaux-Arts de pouvoir enfin d'offrir les pinceaux chinois dont il rêve et à votre descendance de s'assurer un dessus de cheminée élégant. Exécuté en petits formats, le portrait sera idéal pour des cartes de voeux personnalisées qui raviront vos amis et votre concierge, en taille dite "Orsay", c'est à dire au minimum 12m sur 8, il remplacera avantageusement votre vieux plafond tendu. Illustrations.





Ann-Margret présente l'Instant Fourrure de Soyons-Suave





C'était l'Instant Fourrure de Soyons-Suave.

mercredi 27 janvier 2010

Les plaisirs coupables de Soyons-Suave.

Après nous être demandé en conférence de rédaction si le mercredi était un jour judicieux pour lancer une nouvelle rubrique (après tout, n'est-il pas un peu trop éloigné du week-end pour être séduisant et pas vraiment en milieu de semaine pour être équilibré ?), il nous a semblé que finalement, mercredi, c'était très bien. Le lundi a ses quizz, le jeudi ses chapeaux, dorénavant, le mercredi aura ses plaisirs coupables.

Bienvenue dans les très intimes guilty pleasures de Soyons-Suave, un peu honteux, tellement bons.

Et pour ce premier épisode, allons au restaurant !


lundi 25 janvier 2010

Le quizz de Woky.



Voici près d'une semaine que Woky trépigne alors qu'elle sait très bien que le quizz apparait le lundi, sauf circonstances exceptionnelles et cas de forces majeures. Mais puisque le jour est arrivé, elle peut enfin, un peu fiévreuse, proposer à son tour son inconnue.

Et pour une première, Woky n'a peur de rien : pas d'ombre, de profil alambiqué, de foulard ou de lunettes : non, un visage en pleine lumière, exposé, prêt à être identifié. Qui est donc cette vénéneuse créature à la frange interlope et au regard glacé ? Encore une disparue vous direz-vous. Certes, mais à vos Google et vos cellules grises.

Comment étancher à la fois sa soif et une terrible envie de cigarette ?







C'est beaucoup plus simple qu'on ne le croit car cela ne nécessite qu'un verre, une cigarette et trois messieurs munis d'allumettes. Qui n'a pas ça...

Est-il suave de se lancer dans la plume ?

Pas plus tard que samedi dernier, notre suave amie BBJane, à l'occasion d'une journée particulière, en l'occurence son anniversaire, se demandait ce qu'elle allait bien pouvoir porter de spectaculaire mais chic, de renversant. Car certains jours, on a envie d'être différent, que disons-nous, on a besoin de se sentir unique.

Malheureusement, c'est vers la aussitôt déprimante question : "Mais que vais-je mettre ?" que l'on se tourne, négligeant la beaucoup plus intéressante interrogation : "Mais que pourrais-je mettre de plus ?". Tournons-nous un instant vers nos amis aztèques, navaros et transgenres pour entrevoir un début de solution : la plume ! Ne serait-ce pas ce qu'il nous faut ? N'est-ce pas elle qui les rend... différents ?



Seulement attention, nous parlons bien de la plume de modiste, de la plume professionnelle, pas de la plume paysanne voir faisane que l'on pique distraitement sur son chapeau avant d'aller galloper derrière un renard ! Il est question ici de la plume travaillée, comme savaient le faire avec un savoir-faire inégalé les uniques Soeurs Legroux dans les années 40, qui couvrirent de duvet et d'aigrettes les showrooms de Paris et New York.



La plume donc ! En exemplaire unique ou par bouquets, en grappes tombantes ou envolées légères. Car si l'accessoire est l'ami fidèle du photographe en panne d'inspiration, la plume saura être la complice de la reine d'un jour qui sommeille en chacun(e) de nous. Car elle est belle, elle est légère, elle est suave. Illustrations.


En mode geyser sur Carole Lombard.


En éventail sur Mae West.


Pour agrémenter un turban sur Ursula Andress.


Soulignant les contours de Julie Andrews.


En mode coordonnée sur Claudia Cardinale.


Il n'y a une fois encore qu'Olivia de Havilland qui devra suivre le cours de rattrapage "Puisque nous ne sommes plus en 1625, je n'ai aucune raison de m'habiller comme Milady de Winter".

Car plume ne veut pas dire carnaval.

Le string de la semaine.

Même si l'idée semble impossible, on peut cependant être suave en string. Chaque semaine la preuve en image.



Et cette semaine, le string a une furieuse envie d'oeufs, de volailles, de cuisses, de pilons. En fait il est en plein régime hyperprotéiné.